Dans un article précédent, j'avais évoqué l'importance de la préparation (http://efe-metz.blogspot.com/2007/06/de-limportance-de-la-prparation.html) et de la mésaventure de trois argentins (Oscar Roberto Panno, Miguel Najdorf et Herman Pilnik) opposés à trois soviétiques (Efim Geller, Paul Keres et Boris Spassky) au cours du tournoi interzonal de Göteborg en 1955. Voir le diagramme, position après 10... Cf6-d7. Les soviétiques, en coeur, avaient poursuivi 11.Cd4xe6 f7xe6 12.Dd1-h5+ Re8-f8 13.Ff1-b5.
Or trois ans plus tard, au cours du tournoi interzonal de Portoroz, Svetozar Gligoric, âgé de 35 ans, est opposé au jeune Bobby Fischer de 20 ans son cadet ! Internet et les ordinateurs n'existaient pas à l'époque, les analyses étaient élaborées à la force du neurone.
Et le jeune Bobby se permet de ressortir contre le talentueux joueur yougoslave... la variante perdante de Göteborg ! Et au lieu de poursuivre 13... Rf8-g7 ou 13... Cd7-e5 comme les argentins, il a imaginé 13... Th8-h7 !
A déguster sur http://www.worldchesslinks.net/ezde3.html la partie 205... ou